Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Les Données graphiques…

13 semaines après la pose du stent, je me suis décidé à tenter de chiffrer cette régression. Un travail de fourmis qui consiste à mesurer le poids de la couche avec une balance de précision. Ces données cumulées jours après jours ont fini par dresser un graphe du volume moyen de miction. Sur ce premier graphique (voir graphique 1) on note de façon assez nette que le volume par pipi a diminué avec le temps, passant de 130 ml en Sept (Sem 36) pour passer sous la barre des 80 ml en Janvier (Sem 03). Soit une diminution de 50 ml par pipi. Le second graphique (voir graphique 2) est l’intervalle de temps moyen entre 2 pipis. Lui aussi a diminué de façon notoire passant de 2,2 heures en Sept. (Sem 35) pour atteindre 1,2 heures en Janvier (Sem 03). Soit 1 heure de moins par pipi. Au quotidien je me sens un peu comme le gamin sur la photo, résigné à devoir mouiller la couche de plus en plus souvent, sans jamais savoir quand cela va arriver. J’ai remarqué aussi qu’il n’y a pas de règle précise en matière de diurèse (la fabrication des urines). Je peux rester plus de 3 heures sans faire pipi et tout à coup ma vessie se réveille et là on change de tempo avec un pipi toutes les demi heures… Les données de ces graphiques sont mesurées en journées lorsque je suis au travail donc principalement en position debout. La quantité d’urine ne varie guère et reste dans la norme à savoir 60ml/heure. (j’ai d’ailleurs pu mesurer cette vérité urologique). Bien sur, si je décide de boire énormément d’eau, la quantité d’urine horaire augmentera irrémédiablement. Les nuits sont, contrairement à ce que j’avais pu écrire précédemment, toujours conflictuelles. Il m’arrive encore souvent d’être réveillé par une envie de pipi. Le mois de décembre a été particulièrement frustrant avec tout juste 10 nuits mouillées réellement inconscientes (voir graphique 3). En position allongée les données sont difficilement mesurables. J’ai entamé il y a peu de temps une mesure allongé pendant la sieste afin de déterminer le seuil de résistance de ma vessie. Il se situe entre 270 et 350 ml. A ce stade pas de tendance remarquable (augmentation ou diminution)…Ca reste assez aléatoire (voir graphique 4).
Il me faudra sans doute plus de temps pour enfin refaire pipi au lit sans être réveillé. Mon corps s’est habitué pendant de nombreuses années à gérer la conscience pour me sortir du sommeil si il détectait une envie pressante et bien que cette dernière soit ridicule (la moitié d’une vraie envie pressante chez un homme normalement constitué), mon cerveau a revu à la baisse le seuil d’alarme (sans mon accord le salaud).
Lorsque je suis fatigué et que j’ai besoin de dormir, mon cerveau ne m’alerte pas et mes nuits sont inconsciemment délicieusement humides et ca c’est plutôt bon signe…

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