Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Mon médecin est formidable…

Je suis resté de nombreux mois à me demander comment aborder le sujet avec mon médecin traitant. Le stent nécessite un suivi et plus de 6 mois se sont écoulés depuis la pose de cette merveille de technologie AB. J’ai fini par prendre mon courage à deux main et lui ai révélé le 24 Février dernier mon incroyable secret. Bien évidement j’ai commencé par lui remémorer l’intervention chirurgicale aux urgences en Juin 2010. A l’époque, et lorsque j’étais retourné le voir pour un rhume banal, l’hôpital lui avait transmis cet incident. Il souhaitait connaitre les raisons de ce geste d’où mon premier Outing AB. Petit topo sur le monde de l’infantilisme et de notre communauté….Découverte de la solution magique il y a 20 ans (la sonde de Foley) et début d’un long pèlerinage ponctué de perte totale de contrôles mais aussi d’infections urinaires à répétitions… Bref, ce fameux 24 Février, je lui refais une passe rapide sur mes « conneries passées » puis j’aborde alors le passage à la vitesse supérieure aidé par un professionnel. Je lui parle du Stent Diabolo Porgès. Il me regarde l’air interrogatif. Je lui explique donc la fonction de cet objet et là il prend la parole et me lance intrigué : « Ce qui signifie que vous allez foncer dans les toilettes dans quelques minutes? » Je le regarde hébété et je lui rétorque amusé : « euh, pas vraiment, disons que je suis équipé pour ça aussi ! » Petit moment de flottement (un ange passe) …Et là son regard s’illumine. Il ajoute : « Vous êtes donc Garni… c’est bien ca?
Un large sourire et un Oui de la tête on suffit à le rassurer sur les « dégâts des eaux » dans son cabinet qu’il venait d’éviter. Une fois cette première étape passée (avec Brio), la glace étant brisée j’ai demandé à voir un Urologue afin de procéder à un suivi et obtenir les conseils d’un Chirurgien(analyse, cystoscopie, Radio…). Il m’a proposé de Prendre contact avec le chirurgien qui m’a opéré en Juin 2010. Excellent idée ! et en même temps nouveau défi. Qu’à cela ne tienne, je ne suis plus à un défi prêt !
Mon médecin a été très compréhensif et a donc rédigé une lettre à l’attention Du Chirurgien dont voici l’original. Avant de partir il en a profité pour regarder un grain de beauté que j’ai dans le dos et qu’il faut surveiller.
J’ai donc du enlever mon pull et tee shirt, laissant ainsi ma culotte caoutchouc bien visible sous mon pantalon un peu trop taille basse…mais ça ne m’a pas perturbé…et puis maintenant il est briefé… 15 Mars, la visite au CHU fut aussi assez surréaliste. Il est vrai que je suis un peu à part dans ce monde.
Aidé de cette fameuse lettre mon introduction a été très aisée. J’ai commencé par lui dire :
« Voilà, vous m’avez opéré en Juin 2010 et enlevé une sonde urinaire dans la vessie…Ca a calmé envies mes bricolages de sonde mais pas celles de progresser dans cette recherche aussi j’ai fait appel à des professionnels afin de pouvoir continuer dans ma quête et mon bien être ». Puis le lui ai tendu la lettre en ajoutant : « Je vous laisse lire et si vous avez des questions… » Une longue minute de silence plus tard, les questions pertinentes on commencé à pleuvoir. Il m’a demandé si je souhaitais l’enlever car en théorie ce genre de stent ne se porte pas plus de 12 mois. Bien évidement hors de question de l’enlever si cela n’est pas nécessaire. Il arbore un large sourire, un peu décontenancé par la teneur surréaliste de cet entretien. Car en fait tout est inversé. Il avait un peu de mal à trouver ses mots face à son dictaphone. Je lui ai aussi expliqué le monde ABDL et ma volonté de devenir incontinent définitivement. Bien évidement, il se range du même coté que mon urologue Tunisien (pas d’intervention chirurgicale définitive sans réelle pathologie). Je n’ai pas cherché à lui faire changer d’avis, je lui ai juste évoqué mon réel mieux être depuis la pose de ce stent. Stent qui en fait est mon meilleur argument, car il prouve qu’au bout de 7 mois je suis toujours (si ce n’est plus) décidé à franchir le pas. Il m’a alors proposé (ce que je souhaitais en fait), que je fasse une radio pour déjà savoir si le stent n’a pas migré (1iere problème majeur des stents). Radio qui sera suivie d’une Cystoscopie (sondage avec une caméra à l’intérieur de l’urètre et de la vessie). Le second risque majeur étant la sténose du Diabolo (bouchage) ou d’une épithélialisation (reformation des tissus sur le stent) qui peuvent compliquer considérablement le retrait du sent, causant au passage de sérieux dégâts. Il a par ailleurs ajouté « Et vous rendre incontinent » avant de se reprendre (déformation professionnelle oblige) « Enfin bon c’est ce que vous voulez » Il a compris que son argument venait d’être interprété comme un plébiscite à conserver ce stent le plus longtemps possible. Il l’a vu à mon sourire complice et amusé devant sa perte de repères (ou plutôt de cette inversion de d’analyse qu’il devait tenir afin de me persuader du bien fondé de ses conseils) … Il m’a par ailleurs proposé un retrait du Stent cet été et ……Éventuellement (ce que je crois pas une seule seconde) Intervention chirurgicale en cas de sténose du sphincter strié ou de l’urètre… Samedi prochain je passe donc une radio et semaine suivante cystoscopie. Nous saurons alors si il y a péril en la demeure…

Chaud devant…

C’est je pense, le titre approprié pour ce post. Un événement qui m’a terrorisé dans La nuit du 13 au 14 Février. Je venais de trouver le sommeil lorsqu’une odeur et des bruits étranges venus de l’extérieur troublent ce dernier. Une lumière orange diffuse et discontinue passe par les volets de ma chambre. Je tente de retrouver le sommeil, sans doute les éboueurs…Mais ils en foutent un bordel…L’odeur devient de plus en plus présente et tout à coup un grand boum…Un peu énervé par ces bruits singuliers je me lève enfin pour aller voir de plus prêt. Et là c’est le Chaos…Mes jambes se mettent à trembler devant le spectacle de flammes qui lèchent ma fenêtre. Mon cerveau fait vite alors le rapport entre ces bruits, dont ce bruit lancinant qui n’était pas un véhicule en stationnement mais celui d’un feu en pleine action tout simplement. Je me dis « bordel l’immeuble est en train de cramer »…Je prends mes cliques et me claques et c’est en arrivant dans le salon que je m’aperçois que c’est du sérieux. La fumée a envahi la moitié du salon alors que mes fenêtres sont fermées. Je regarde par par le judas de la porte d’entrée : pas de flamme. Je touche vite fait la poignée : elle est froide… Bref, avec les précautions d’usage je peux enfin sortir de l’immeuble…Et Je me rends alors compte qu’une voiture est en train de bruler juste sous mes fenêtres. Mon voisin du dessous (je pensais que le feu venait de son appart), me demande si ce n’est pas la mienne….Arf, je gare toujours ma voiture à cet endroit (sauf la veille)…En fait et pour résumer l’histoire, un petit con a fêté les vacances scolaires à sa façon sans penser qu’il était à deux doigts de bruler l’immeuble. Mon voisin a eu très chaud aussi. Ses vitres se sont brisées suite à l’incendie et sans double vitrage l’immeuble ne serait plus qu’un tas de cendre à l’heure qu’il est. Je suis en vie et l’appart n’a pas cramé (c’est déjà ça)…Le lendemain, avec Nathy, nous avons passé 4 heures à nettoyer ce noir de fumée. L’anecdote qui fait froid dans le dos c’est qu’un des seaux que j’ai voulu utiliser pour commencer ce travail de titan état percé. Un vieux tournevis resté dedans le jour de l’incendie à fait fondre le fond du seau. Ca signifie en clair et dans le texte que la propagation de la chaleur avait traversé le balcon en béton (et du strong) pour se propager au plancher du balcon en bois et enfin communiquer avec le seau et chauffer le tournevis suffisamment pour faire fondre le seau. Nous étions devant ce que l’on nomme limite de l’auto-combustion. Le balcon pouvait prendre feu à n’importe quel moment…
Le propriétaire (un monsieur très charmant) est venu constater les dégâts le Mardi et a visité la chambre !! Il n’a esquissé qu’un sourire avant de s’intéresser au vrai problème : la fenêtre de la chambre. Le volet roulant a brulé et la vitre extérieur du double vitrage a cédé sous la chaleur. Lundi un comité d’expertise vient chiffrer les dégâts et ça va encore être assez rock’n roll de leur faire visiter ma chambre…

Le froid, cet ami intime…

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le froid, je le confirme, a un impact très significatif sur la vessie.
Difficile de s’en rendre compte pour le moment car nous avons plutôt été épargné par le froid mais à chaque baisse de température je mesure une augmentation du nombre de pipis dans la journée et aussi une diminution du volume moyen par pipi. Vendredi, après une journée de travail comme les autres, je passe la couche à l’examen final : la pesée. Et la surprise, le volume est ridiculement bas. Le calcul est simple, je divise ce volume par le nombre de pipis constatés dans la journée : 56 ml !! D’ailleurs pour que vous puissiez vous rendre compte du volume voici une photo d’un verre rempli avec 60ml d’eau.60 Indépendamment du fait que mon sphincter est à ce jour quasiment « éteint » la diminution comparée à ceux des jours précédent est de plus de 35% sur une baisse de température de 10°. Ce matin je suis allé faire des courses. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je sors du supermarché (pas d’envie pipi). Le froid me saisi, mais bon pas plus que cela. Je retrouve ma voiture, je range les courses, je m’assois et là je me roule une clope…Je sens subitement une envie irrépressible que je ne peux bien sur pas contenir et j’inonde la couche…Du moins c’est ce que je pensais…Une fois rentré à la maison, je pèse la couche…
Volume de pipi assis : 98ml alors qu’en position assise chez moi je tiens env. 170 à 200ml.
La aussi le ratio est à peu près comparable 35 à 40%. J’ai du constater les mois précédents des anomalies similaires qui me confirment que le froid est l’ami des mouilleurs de couche !! Vive le froid ! Ou bien est-ce l’effet « soldes d’hiver », avec promo sur les pipis…
D’un point de vue psychologique, il en ressort un mélange de satisfaction et de sérénité retrouvée car mon rève devient une réalité quotidienne. L’homme s’efface peu à peu faisant place au pisseux. Je remercie chaque jour cet Urologue qui a su me redonner gout à la vie. Le bonheur c’est parfois 3 fois rien. J’ai du affronter à maintes reprises ma pire phobie : prendre l’avion. Nathy en sait quelque chose…(quand j’y repense j’ai des frissons)
Affronter aussi l’échec de la première opération et la frustration au soir de la seconde lorsque j’ai compris que le stent avait bougé…Mais la vie c’est aussi ça, affronter se battre, échouer, recommencer jusqu’à enfin réussir. Dans mon cas ce fut un parcours initiatique très positif et instructif. Je repense à ce proverbe du médecin des shadock  » en essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche. » Ca c’est bien vrai Ca !! (Mère Denis) Je me délecte aujourd’hui de ces fuites incontrôlées sans crainte d’une infection urinaire qui me polluait l’existence.
Je remarque que mon sphincter a quand même mis plus de 5 mois avant de « lâcher l’affaire ». Très tonique : c’était le qualificatif employé par mon urologue lorsqu’il parlait de mon sphincter…

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