Chapitre 7 – La découverte
Le lendemain je me rendis chez mon médecin. J’avais mis pour l’occasion une petite couche discrète et un pantalon. Bien que Nelly m’avais interdit le pantalon en dehors des heures de travail, je ne voulais pas attirer l’attention de mon médecin sur mon problème d’incontinence. J’avoue que je ne lui racontai pas pourquoi j’avais été relégué aux service des archives. Il comprit ma situation et me donna un mois d’arrêt pour dépression, ce qui n’était pas faux vu la situation. Le soir venu, Nelly fit son apparition les bras chargés de paquets divers. J’avais remis un short et un tee shirt.
« J’en ai encore dans la voiture, viens m’aider à transporter le reste des paquets ! »
Me lança-t-elle l’air énervée. On aurait dit qu’elle avait dévalisé une nurserie. Son coffre était rempli de paquets de couches, d’alèses, de draps et d’objets divers. Sous l’oeil amusé de ma vieille voisine Mme Chauvet, je montais alors les courses, les couches toujours autant visibles sous mon short.
Nelly s’amusait à me presser alors le pas en me tapotant mes couches :
« Allez pisseux, dépêche-toi donc un peu. Si c’est pas une honte de faire encore dans ses couches à ton âge ! Regarde-moi-ça elles sont déjà souillées. Il va encore falloir que je te change ! »
Mme Chauvet restait là, se délectant au passage du spectacle qui lui était offert. Puis Nelly s’arrêta devant la vielle peau et après un échange de bonnes politesses, elles se mirent à discuter dans l’escalier. Je ne le savais pas mais elles avaient déjà fait connaissance auparavant. A leurs échanges, je conclu que Nelly se faisait passer pour ma tante. Nelly m’appella alors :
« Viens là Jérôme ! Allez, ne fait pas ton timide. Montre-moi l’état de ta couche. Tourne toi ! »
Elle baissa l’arrière de mon short sans ménagements devant la vielle peau et passa sa main entre mes fesses et ma couche :
« Oh ! la la, c’est tout mouillé là dedans ! Tiens ! Prends-moi ces affaires pendant
que je discute avec Madame Chauvet, et fini de monter les courses. Je vais te changer tout à l’heure ! »
Mme chauvet ne m’avait jamais aimé et ce spectacle la réjouissait. Je les entendis discuter de moi à la troisième personne. Elle lui fit croire que j’étais atteints d’une maladie neurologique rare.
« Vous savez, au début Jérôme a commencé à refaire pipi au lit. Nous pensions que ce n’était que temporaire, mais il a commencé à se mouiller et faire ses gros besoins aussi dans la journée. Là nous sommes allés voir un spécialiste qui diagnostiqua le syndrome de Berck. Selon le spécialiste, c’est très progressif, mais incurable. Il n’existe qu’une dizaine de cas dans le monde. Et il faut que ça tombe sur lui ! Les personnes atteintes ne souffrent pas, mais les effets secondaires sont lourds à supporter. Aussi comme je suis sa tante je vais m’occuper de lui en espérant qu’il guérisse. De toute manières, le spécialiste nous a affirmé que les séquelles neurologiques resteront. »
Mme Chauvet reprit alors :
« C’est terrifiant ce qui arrive à votre neveu ! Je savais que depuis deux mois il n’allait pas bien mais je ne pensais pas que ce fut aussi grave ! »
Nelly continua :
« Ce qui est le plus dur à supporter pour Jérôme, c’est de se sentir régresser.
En fait la maladie n’en est qu’au premier stade. Le premier symptôme est la perte progressive d’érection puis des pertes involontaires d’urines et fécales nocturnes puis diurne. Par la suite, c’est le langage qui est touché. Le cerveau quant à lui reste parfaitement conscient, mais la communication devient alors de plus en plus difficile. La coordination motrice est ensuite touchée. La pilosité disparaît et généralement au bout d’un an, le malade arrive au stade anal. Le comportement d’un nourrisson en quelques sorte. Le seul point positif c’est que la maladie n’est pas mortelle. Deux ou trois cas de remissions ont été signalées, alors je garde espoir. Le spécialiste m’a conseillé une technique qui a déjà été testée sur un sujet et qui l’a guéri. Bien sûr, ce n’est qu’expérimental, mais le spécialiste me demande de le traiter d’ores et déjà comme un bébé. Cela parait absurde, je vous l’accorde, mais c’est la seule thérapie valable qu’il connaisse. Si ça peut guérir Jérôme, je vais la tenter. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai ramené tous ces trucs pour bébé ! »
Mme Chauvet se proposa alors d’aider Nelly :
« Vous savez madame, vous pouvez compter sur moi si vous avez besoin d’aide car je m’y connais en bébé ! Avant de prendre ma retraite, j’ai travaillé comme aide-soignante dans une maternité. J’ai vu passer des tas de gamins et je sais comment m’en occuper. Mes journées sont ennuyeuses vous savez et ça me ferait tellement plaisir de pouvoir vous rendre service. »
Nelly remercia Mme Chauvet de sa proposition et lui promit de penser à elle
si le besoin s’en faisait sentir. Puis Nelly remonta les escaliers et je refermai ma porte d’entrée. J’avais tout entendu, je courrai dans la chambre et je me mis à pleurer comme une madeleine. Nelly pénétra dans la chambre et me dit d’une voix sèche :
« Toi, tu nous as écouté discuter ! n’est-ce pas ? »
Je continuai de pleurer et fis un oui de la tête.
« Je suis désolée Jérôme, mais il fallait que j’explique à cette dame pourquoi j’avais apporté toutes ces affaires ! Et puis cette maladie existe réellement, tu sais ? »
Le seul mensonge c’est que tu ne l’as pas vraiment ! Enfin… pas encore ! Maintenant cesse de pleurnicher et aide-moi à ranger les affaires. Après je te change ta couche ! »
Nelly commença par vider complètement mon armoire. Je lui apportais les sacs qu’elle déballa les uns après les autres. Je découvris alors des barboteuses, bavoirs, baby doll, des bodies divers et imprimés, des culottes en éponge et tout une armada de vêtements bébé en taille adulte. Il y en avait pour une petite fortune ! Je connaissais la plupart des articles car j’allais souvent sur les sites de fournisseurs de vêtements pour bébés adultes. Je connaissais les prix de tout ce qu’elle pliait soigneusement dans mon armoire et je ne put m’empêcher de lui poser la question. Pour toute réponse, elle me dit alors :
« Tu es beau gosse tu sais ! Tu sais que l’on a fait tout plein de photos que je ne t’ai pas encore montré par ailleurs. Par contre j’ai trouvé un filon en or ! De nombreux sites Internet m’ont acheté les clichés. Ils adorent particulièrement ceux où je t’ai pris en extérieur. Devant ce succès inattendu, Yves a monté un site payant. Tu te rappelles des gamins au supermarché ? C’était monté de toutes pièces, et j’ai une superbe vidéo où l’on te voit rentrer chez toi avec tes couches au cul. Je ne peux pas tout te dire, mais saches que tu fais un malheur aux USA. De nombreux clients imaginatifs te font vivre sans que tu le saches des scénarios humiliants. Selon leurs désirs Yves me demande alors de faire la mise en scène. Si je te dis cela c’est que demain nous allons installer des caméras dans chacune des pièces de ton appartement, pour que tes fans puissent voir en direct ta régression. Tu imagines ! Ces tenues sont de toutes manières à toi ! Yves n’est pas un ingrat et comme c’est toi l’acteur, tu gagnes de l’argent sans le savoir et ce depuis plus d’un mois ! Je me suis permis d’utiliser ta part pour acheter ces magnifiques tenues. De plus certains fans nous envoient les tenues qu’ils souhaitent te voir porter. D’un commun accord nous avons décidé Yves et moi de changer l’adresse postale du site. Ainsi tu vas pouvoir recevoir chez toi toutes les tenues de tes admirateurs. Les caméras seront cachées et très discrètes ! Maintenant, j’attends de toi que tu joues le jeu. Si tu refuses de coopérer, je saurai te punir ! Maintenant si tu es gentil, tu seras cocooné comme personne ne l’a jamais été. Je récupère tous tes vêtements adultes, car tu n’en auras plus besoins désormais. Je commence à bien te connaître et je sais que tu vas être obéissant et soumis. Tu risques d’être un peu perturbé au début mais ça va vraiment te plaire ! »
Ses révélations firent l’effet d’une bombe. Je commençais à rassembler mes maigres souvenirs et tout devenait fluide. Je la vis ensuite empiler les couches et les culottes pvc. Il y en avait une montagne et je savais que j’avais désormais franchi une étape décisive dans ma nouvelle vie. Nelly changea ensuite les draps de mon lit. Une fois terminé il ressemblait à un lit de gosse de dix ans. Ensuite Nelly me mit une nouvelle couche pour la nuit et m’habilla d’une barboteuse rose à pois. Et je peux dire qu’à partir de ce jour-là, ma vie ne fut plus du tout la même.