Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

En équilibre sur un fil…

Après un retour en France plutôt mouvementé, suivi d’une déprime suite à ce demi échec, on peut dire que l’année 2012 s’est terminée dans une singulière ambiance. Nathy et moi n’avions pas imaginé une seule seconde ce scénario. D’ailleurs comment imaginer que l’on puisse rester continent après une incontinentation totale. Le corps réserve souvent bien des surprises et comme mon médecin me l’a si gentiment rappelé : « La médecine ce n’est pas 1 ou 0 mais bien souvent entre les deux, sinon ça serait trop simple ». Après avoir étudié toutes les causes probables et éliminé celles qui ne sont pas fondées, nous sommes arrivés à cerner l’origine de cette continence surprenante. Lors de l’intervention, les deux muscles (sphincter strié ainsi que le col vésical) ont bien été sectionnés. Le sphincter strié est lui : définitivement out of order. J’ai pu observer que lors des mictions : impossible de stopper le flux. Étant donné que c’est le seul sous réel contrôle de la volonté le problème ne se situe pas là. Le col vésical a été incisé à deux endroits (5h et 7h). Cependant, l’interstice (entre ces deux découpures) n’a pas été enlevé. Selon mon urologue, contacté il y a deux jours, c’est en grande partie la cause du problème. Si on ajoute à ce tableau le fait que mon corps a pris en partie le contrôle de ce col vésical et que cette continence est gérée par arc réflexe (je sais c’est pas simple à suivre), aucun médicament ne peux agir efficacement pour soulager ce col. Il faut simplement enlever cette partie via résection endoscopique. Un acte anodin et rapide mais qui nécessite une nouvelle intervention. Cette intervention aura bien lieu mais pas Fin Février comme je l’avais planifié au départ (causes professionnelles). Ce sera chose faite fin Avril. Juste 2 mois de décalage, ce n’est pas une sinécure. Je vais aussi pouvoir en profiter pour cerner au mieux le problème et m’assurer que la prostate n’intervient pas elle aussi dans le processus de continence par compression de l’urètre. A première vue le taux de PSA étant très faible il n’y pas pas d’hypertrophie. Du moins je pense que le taux de PSA est en rapport direct avec le volume prostatique. Coté sensation réelles, voici l’état des lieux à J+47 après incontinentation :
Le volume des mictions a diminué (ça me soulage). Les mictions sont devenues beaucoup moins tendues. En position assise elles se situent aux alentours de 200 à 240 ml. Lorsque je suis debout la vessie claque entre 100 et 115 ml. Et les nuits sont moins perturbées mais je sens toujours l’envie bien que le volume diminue lui aussi. Pour le moment je l’estime entre 250 à 330 ml. C’est beaucoup mieux que lorsque j’avais le stent mais ce n’est pas encore ça. mon impression générale est d’être comme un funambule « en équilibre sur un fil ». Il ne manque pas grand chose pour que mes nuits soient enfin tranquilles. En tous les elles sont de bien meilleure qualité, même si ils restent encore des résistances. Nous attendons maintenant avec impatience, Nathy et moi, cette dernière intervention qui scellera alors définitivement mon passage en grande section de pissouserie. L’été sera chaud et bien humide.

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