Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Un certain goût d’amertume.

C’est ainsi que j’ai passé les deux semaines à écouter mon corps et ne rien voir venir. Pas d’amélioration coté pissouserie et je dirai même des contractions du col vésical fortes et quelque peu douloureuses. Des contractions qui s’amenuisent désormais mais toujours pas de zizi pisseux en continu. Mes nuits sont systématiquement perturbées par des réveils d’envies. C’est usant, incompréhensible, incroyable …..mais vrai.
J’aurai tant aimé vous donner une bonne nouvelle….Mais ce n’est pas le cas. Mon incontinence journalière est quasi similaire à celle que j’avais quand j’étais équipé du stent. De ce coté là il y a quand même un petit progrès.
Mais les nuits sont usantes. Ces réveils incessants me minent le moral et aussi un peu la santé. J’ai choppé en parallèle une crève monumentale qui n’a pas arrangé l’état de fatigue, bien au contraire. Ce qui est absolument incompréhensible c’est que j’ai vu de mes yeux cette opération et même senti une légère sensation de chaud quand il pratiquait les résections. D’où ma stupeur de voir que mon corps résiste encore et encore. La semaine dernière je suis passé voir mon médecin traitant pour l’informer déjà de cette intervention et de mon incompréhension. Pour lui rien de surprenant. Il faut juste laisser le temps que tout revienne à la normale. Il finit par ajouter que mes sphincters ne sont pas des robinets et que mon système urinaire n’est pas une plomberie classique. En gros, je ne dois pas raisonner en mécanicien.
En parallèle j’avais contacté quelques jours auparavant mon urologue qui lui aussi semblait très étonné de cet état de fait. Il n’a pas voulu toucher trop au col vésical ni à la prostate afin que je conserve une éjaculation normale et non rétrograde. Tout ceci m’a vraiment perturbé et je commence à peine à prendre du recul sur cet échec.
Quoi qu’il en soit j’ai décidé de ne pas en rester là. Il ne faut jamais rester sur un échec aussi j’ai décidé de retourner le 24 Février pour une mise à jour. Une mise à jour qui comprendra une résection totale de tout ce qui bouche ce satané tuyau. Mon urologue a accepté.
En attendant je vais devoir faire avec : Vivre encore 2 mois en semi pissouserie jusqu’à libération totale.

Opération Zizi Pisseux Acte II

Un peu bousculé par ce changement de statut je viens enfin vous donner les dernières nouvelles. Mardi après-midi nous nous sommes rendus chez mon urologue pour retirer cette maudite sonde. L’infirmière m’a ensuite injecté un produit visant à augmenter le volume d’urine pour vérifier que tout allait bien. Première surprise : mon zizi ne fait pas de goutte à goutte comme je le pensais. Nous sommes Nathy et moi un peu déçus par cette singularité vu que plus rien ne retiens désormais mes urines. 10 minutes après injection, très légère envie et je fonce alors aux WC de la salle d’attente : Nickel ! Pas de douleur, écoulement sans problème. Direction ensuite le cabinet du docteur pour les dernières recommandations. Il m’explique tout de même que ma vessie a un peu morflé suite à mes conneries passées et sans doute aussi au stent qui a provoqué un syndrome de vessie de lutte. Les choses devraient s’arranger désormais car plus d’obstacles à l’écoulement des urines. Le col vésical ainsi que le sphincter strié ont été coupé. Il faut juste désormais veiller à ce que ces incisions restent ouvertes. Pour ce faire il m’a donné une sonde de dilatation que je dois utiliser une fois par semaine. Un acte rapide qui consiste à introduire la sonde jusque dans la vessie et la retirer. Cet acte assurera que le col et le sphincter restent ouvert.
Coté pissouserie, le premier jour ainsi que le second ont été un peu rock’n roll. Nuits mouvementées et sommeil perturbé par des envies pipi. Grrrrr……De plus j’ai été hyper constipé ce qui n’a pas arrangé les choses. Et puis au fil des jours, la pissouserie se précise. Bien que mon zizi ne coule pas encore en continu (comme avec une sonde par exemple), mon système urinaire se détend et mes mictions sont moins « forcées ». Du coup je pense que ma vessie commence elle aussi à trouver le repos. Les nuits sont encore un peu perturbées mais c’est rien par rapport à l’époque ou j’avais le stent. De plus avec le stent j’avais remarqué des mictions incomplètes. Il restait généralement un peu d’urine dans la vessie lors de mes pipis réflexes. Là les choses sont différentes et si les mictions conservent le caractère réflexe, ma vessie se vide complètement. Bilan tout de même positif 6 jours après opération. Laissons maintenant le temps au temps…La régression ne pourra que progresser et ça c’est une très bonne nouvelle.

Opération Zizi Pisseux

Je voulais vous remercier pour tous vos messages de soutien et d’encouragement. Ca y est !! Enfin c’est fait. Je suis passé sur le bloc opératoire Lundi 19 Novembre à 09h00. L’opération initialement prévue le dimanche a du été reportée et finalement ce n’est pas plus mal…J’ai pu gouter quelques heures encore à la propreté pour mieux me préparer à rentrer dans le monde des pisseux. (bien que tout cela soit très relatif compte tenu du stent). Le Dimanche vers 11h00, petit briefing avec mon Urologue qui nous a expliqué à Nathy et à moi les conséquences de cette incontinentation totale. Nous étions un peu déçu de ce report mais en fait cela nous a permis de visiter un peu la ville et de parler de l’après…enfin préparer le futur quoi ! Un futur qui sera bien humide si j’en juge par l’opération que j’ai pu suivre en direct live sur l’écran de contrôle de la salle d’opération. Car, cerise sur le gâteau et après avoir été préalablement anesthésié localement, mon Urologue m’a invité à suivre cette transformation. Tout d’abord le retrait du stent, pratiqué avec une dextérité et une rapidité déconcertante, puis le sectionnement du col vésical grâce à un petit outil de découpe en deux incisions bien nettes : une à 5 heures et l’autre à 7 heures. Ce maudit col vésical qui m’a occasionné tant de troubles du sommeil. Avec le même outil il est ensuite venu sectionner le sphincter strié à 12h. Suivre cette transformation en direct avec juste une petite sensation de chaleur dans le bas ventre fût une expérience assez déroutante. Le plus étonnant dans cette histoire c’est la rapidité de l’intervention en elle même : Pas plus de 10 minutes!. Entre la préparation du bloc, l’anesthésie, l’opération et le retour dans la chambre il ne s’est écoulé qu’une heure à peine. Nathy qui m’attendait a été surprise elle aussi…Nous avons pu quitter l’établissement vers 15h00. Aucune sensation de brulure ni de picotement….bref que du bonheur. A noter, deux petites scènes bien honteuses. La première lorsque l’infirmière en chef jeune et plutôt jolie pénètre dans la chambre alors que je viens d’ôter mon pantalon et que je suis juste en couche, tee shirt et culotte plastique. Elle s’excuse pour ressortir un peu gênée puis revient quelques minutes plus tard avec un rictus qu’elle ne dissimule même pas. La seconde lors de la sortie. Deux infirmières (elles aussi, jeunes et jolies) m’aident à me rhabiller et tombent sur la couche et la culotte. Elles semblent un peu gênées et ne savent pas trop quoi faire. En fait j’avais apporté un slip de grand pour maintenir sonde et tuyau… Nathy jubile, tandis que je me suis tapé la honte. Une gène accentuée lorsque une des infirmières (qui est en fait l’assistante de mon Urologue me demande pourquoi j’ai souhaité cette intervention.). J’ai été très évasif en bafouillant quelque peu. Nathy qui m’observait du coin de l’oeil à pu voir un Nathan en mode panique, déstabilisé et mal à l’aise. Il y a des vérités qui doivent rester cachées. Nathy m’a alors aidé en lui rétorquant alors : « c’est un choix personnel ». Sauvé par ma nounou !…..
Aujourd’hui 20 Novembre c’est l’acte 1 scène 2 de notre pérégrination Tunisienne. Retour au cabinet de mon urologue pour enlever la sonde et enfin sceller le passage en pissouserie profonde et définitive cette fois-ci.
Ce matin les urines sont claires et la cicatrisation semble se passer super bien….à suivre…

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