Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Première semaine.

Cela fait une semaine déjà. Une semaine que je goute avec délectation aux joies des matins humides et des pipis incontrôlés. Rythmée par les changements réguliers de couches et de culottes plastiques, ma vie est devenue pisseuse à souhaits. Je suis aux anges. Sur mon petit nuage, Je fais de drôles de rêves qui sont très certainement le résultat de mes peurs inconscientes. Avec ce stent, plus moyen de lutter contre une vessie dont j’ai totalement perdu le contrôle. Par contraction réflexe, cette dernière se vide quand elle en a envie. . Des pipis totalement incontrôlables , qui peuvent surgir n’importe quand et n’importe ou, exactement comme les bébés. Mon lit, bien que protégé par deux alèses PVC est régulièrement mouillé. Cet après midi je suis allé faire un tour à la Trocante puis à Gifi et dans chacun de ces magasins j’ai fait pipi dans la couche.
Le volume des urines varie de 100 à 250 ml maximum. Soit en dessous du seuil de détection théorique chez les être humains de l’envie d’uriner qui se situe à 300 ml minimum.
Comment définir avec précisions ce que je ressens d’un point de vue psychologique. Un mélange de satisfaction, de plénitude, de honte et d’impuissance. Je regarde l’avenir avec sérénité et je me dis que maintenant je ne peux plus tricher. Compte tenu de l’aspect à la fois subite, impérieux et incontrôlable des pipis culotte, je devrais être langé en permanence. Les visites chez mon médecin (que je vais devoir informer bien évidement pour des raisons de suivi), mes activités professionnelles, les sorties entre amis, les voyages seront immuablement humides et ponctuées de changements de couches. Apprendre à vivre comme un incontinent, et gérer les situations embarrassantes surtout lorsque je dois changer ma couche dans des endroits publics. Faire face aux quolibets, aux sourires entendus et regards moqueurs. Vivre ma vie de pisseux en toute sérénité sans me soucier de ce que vont penser les autres c’est sans doute cela mon nouveau challenge. Avec Nathy ce pari est déjà bien amorcé. Reste à faire tomber les dernières barrières.

Premières Impressions

Afin de répondre aux mieux aux questions que vous vous posez, voici comment j’ai vécu la scène mes impressions à J+3. Tout d’abord, la clinique. C’est une superbe clinique toute neuve avec un matériel impressionnant. Deux blocs opératoires, une salle de radio et un appareil de radiologie mobile (je n’en avait encore jamais vu). Équipement Siemens (pas Chinois), et personnel très sympathique. Beaucoup de femmes et la plupart d’entre elles sont vraiment mignonnes. Compte tenu de ma détermination, je n’ai pas vraiment ressenti de honte ou de gène, mais ce qui est sur c’est que mon zizi a été exposé à la vue de tout le personnel. Je ne sais pas si ils se sont doutés de la vraie raison qui m’a poussé à faire cette intervention, toujours est-il qu’ils n’ont pas manifesté de sourires ou de fous rires ou de sous entendus. Tout cela était très professionnel. Il faut savoir que (comme en France) le secret médical prédomine et si un urologue pratique une intervention c’est qu’elle est justifiée. Je pouvais très bien avoir une sténose du sphincter nécessitant la pose d’un stent. Car qui dit sténose ne dit pas forcement paralysie des membres inférieurs.
Coté Stent, je suis désormais beaucoup plus serein sur la tenue dans le temps. Je pense qu’il n’est pas prêt de migrer. Je le sens de moins en moins mais ses effets sont de plus en plus présents. Je viens de faire un test ce matin et c’est terrifiant : capacité de retenue 10 cl !! Et pour ajouter à cette régression, l’envie est très subite et impérieuse. Il n’y a pas plus de 5 secondes entre l’envie et le vidage de la vessie. Cependant en dehors de ces mictions je ne note pas de fuite notable. Cette incontinence réflexe (un peu comme les bébés) promet de belles aventures.
J’ai l’impression d’être redevenu un gamin qui ne sait encore se contrôler. C’est à la fois assez humiliant et jouissif. Avec ce stent pas de durée court terme comme avec le botox ni de phase ascensionnelle. Me voilà désormais directement plongé au cœur de ce que j’ai toujours rêve de devenir…Un adorable mouilleur de couches. La vie est belle…

Week End mouvementé

Il faut parfois souffrir pour être pisseux et c’est ce que j’ai du expérimenter cette fois-ci.
Dimanche 07 Aout à l’aube, départ vers la Tunisie accompagnée de ma nounou et meilleure amie. A 7h30 nous posons enfin le pied dans ce pays gorgé de soleil.
Rendez-vous fixé avec mon urologue à 11h00 à son cabinet, il me montre le stent et je m’aperçois que ce n’est pas un Memokath prostatique (contrairement à ce que je croyais) mais un Diabolo de chez Porges (Diabolo). Ce Stent est en Phynox (un superalliage de Cobalt de Chrome et de Nickel) et est utilisé dans le cadre de sphinctéroctomies réversibles. Il se présente sous la forme d’un pistolet à usage unique dans lequel est inséré le stent. Le pistolet sert à déployer le stent par endoscopie au droit du sphincter strié. A 12h30, arrivée à la clinique. L’opération est pratiquée vers 13h00 sous anesthésie loco régionale (une sorte de péridurale version light comme la première fois). Nous avons quitté la clinique vers 17 heures, mais je marchais encore un peu difficilement, les effets de l’anesthésie n’ayant pas totalement disparus. De retour à l’hôtel j’attends avec une certaine appréhension les premiers effets visibles et là c’est la douche froide. Je fais pipi tout à fait normalement et je peux stopper les mictions ce qui normalement est impossible. La nuit a été très tourmentée et ce n’est que le lendemain matin que nous sommes retourné voir mon urologue. On a tout de suite reprogrammé une intervention et ce n’est qu’à la lecture de la radio que nous avons eu la confirmation que le stent n’était plus là ou il aurait du se trouver. La seule explication possible est que le stent s’est déplacé alors que j’étais toujours sous anesthésie. (il faut savoir que les patients chez qui on implante ce stent n’ont plus l’usage de leur sphincter strié. A l’état latent il reste fermé et lorsque le stent est posé sur ce sphincter, ce dernier se referme automatiquement sur le stent, le rendant ainsi fermement maintenu, ce qui n’est pas mon cas) Cette seconde intervention a été réalisée sous anesthésie locale cette fois-ci (évitant ainsi de reproduire le scénario de la veille). Par contre le replacement a été vraiment douloureux. Désormais il est bien en place et en attendant l’épithélialisation (voir définition) , je dois suivre plusieurs recommandations comme ne pas soulever de lourdes charges, ne pas forcer quand je vais à la selle…stent. Les effets sont maintenant immédiats et ressemblent à ceux du botox : pipi impérieux et impossibilité de se retenir (bien évidement). Je sens la présence du stent mais c’est tout à fait supportable et indolore. Et je le sens moins que le 1ier jour (il faut dire que le replacement avait irrité l’urètre et le sphincter). Sans doute que dans quelques mois je ne le sentirais plus du tout. il se sera complètement intégré au corps. Cet objet peut rester en place environ 5 ans ce qui laisse rêveur. A noter aussi qu’il peut être enlevé assez facilement me donnant ainsi l’opportunité de vivre mon incontinence avec sérénité. Le prix d’un intervention comme celle-ci en Tunisie est d’environ 1500 euros (1000 euros pour le Stent et 500 pour la pose). Je ne manquerai pas de vous donner mes impressions de l’avancée de mon incontinence bionique dans les prochains jours. Ci-dessous une vidéo de la « Pitié Salpetrière » expliquant l’intervention de la pose d’un Diabolo Porges.

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