Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Des nuits bien humides…

Après 11 mois d’une lente régression je commence enfin à passer des nuits paisibles. Des nuits humides bien entendu pour le plus grand plaisir de Nathy. C’est vraiment le bonheur de se réveiller avec une couche mouillée. Matin après matin, constater l’inexorable sans se souvenir de quoi que ce soit. Une seule chose factuelle : la couche est belle et bien trempée. Lorsque ces nuits sont suivies par des journées ponctuées de pipis incontrôlables et soudains, on frise le nirvana. Une vraie vie de pisseux. J’adore ce que je suis devenu et c’est sans doute l’essentiel.
Coté « jouissance », mon corps a maintenant compris les mécanismes du « petit plaisir » et c’est avec une facilité déconcertante que j’arrive à vider cette prostate par contraction musculaire environ une fois par semaine. Un plaisir très atténué et frustrant mais paradoxalement intense cérébralement. La sensation de ne plus être un homme mais être vraiment redevenu un gamin de 10 ans. Résigné et heureux. Plus les semaines passent, plus ce petit plaisir est facile à atteindre avec un zizi à demi mou (recourbé bien sur).
Comment décrire ces nouvelles sensations? C’est à la fois un mélange de honte et de plaisir. Elles sont venues petit à petit. Mois après mois j’ai senti mon sphincter perdre de sa tonicité (le salaud était un hyper tonique)….Ce qui prendrait 3 mois chez une personne normalement constitué a mis environ 8 mois dans mon cas. 8 mois avant de pouvoir mesurer sans équivoque cette perte de contrôle. Mais passé l’orage, les embruns, les pluies diluviennes c’est enfin le beau fixe. Le paradis des pisseux existe…J’y habite!
Quoi qu’il en soit, et même si désormais le stent réalise tous mes rêves, je reste déterminé à me faire prochainement opérer.

Une régression en pente douce…

C’est très certainement ce qui fait le charme de cette nouvelle vie. Je m’attendais à quelque chose de plus brutal mais ma résistance sphinctérienne (surtout du col vésical) à contrecarré cette vision. Quoi qu’il en soit et avec le recul je trouve cette pente douce plutôt géniale. Une lente infantilisation qui me rend chaque jour un peu plus dépendant des couches. Des nuits surprenantes où comme ce matin, le constat d’une couche trempée sans aucune conscience me rappelle qu’il est désormais inconcevable d’aller me coucher sans me garnir pour la nuit. C’est un chemin à l’envers. L’enfant qui acquiert la propreté commence à faire dans ses couches sans conscience. Puis mois après mois, il va recevoir des alertes et se réveiller sans pour autant contrôler complètement son système urinaire. Un jour enfin son système deviendra mature et il ne fera plus pipi au lit. Ça dure entre 2 à 3 ans. Et bien dans mon cas c’est tout l’inverse. Mes nuits sont de moins en moins perturbées par ces alertes, et je dois avouer que je dors mieux. Ce n’est pas la panacée mais mon sommeil est de bien meilleure qualité qu’il y a 6 mois encore. En journée les mictions diminuent. Je ne peux que constater une nette diminution de la capacité de résistance du col vésical (ça c’est super bon signe). Par ricochet le temps entre chaque pipi se réduit. Concrètement (et sans boire en excès) je fais un pipi involontaire de 60ml toutes les heures. Début septembre j’en était à 120 ml toutes les 2 heures. Soit une diminution du volume et du temps de 50%. Au quotidien, je n’imagine plus sortir dehors sans être langé. Au travail, rien de plus déconcertant que de tenir une discussion, une activité en sentant ma vessie se vider inexorablement. Vive les changes complets !
Je vis un rêve absolu et en aucune manière je ne reviendrai en arrière. Ma sexualité singulière a fini par s’adapter à cette nouvelle condition. Je ne me masturbe plus depuis maintenant plus d’un an et j’avoue que ça ne me manque pas. Mon corps s’adapte et désormais j’arrive (c’est surprenant) à vider la prostate sans aucun accessoire. Environ une fois par semaine je ressens un picotement, et il suffit alors que je contracte mes muscles (ne me demandez pas comment) pour vider cette prostate. Ça me procure certes un petit plaisir qui calme ce qui reste de mes besoins physiologiques sexuels. Je ne me sens aussi rassuré sur le risque de cancer prostatique lié à la perte d’activité sexuelle.
J’adore aussi les réveils avec un lit trempé (vive les alèses). Lorsque je m’endors en faisant un premier pipi conscient mais incontrôlé et qu’au petit matin, l’humidité me sort de mes rêves. La couche est complètement saturée et a débordé. Aucune conscience de ce dégât des eaux…Un sentiment d’impuissance, de honte, de plaisir et de satisfaction.
Une vraie vie de pisseux qui devient réalité.
Je suis aussi super content d’avoir enfin pu dialoguer avec mon médecin traitant. S’accepter tel que l’on est est déjà un sacré travail. Arriver à faire passer ce message n’est ensuite qu’un jeu d’enfant. Je pense avoir réussi cette étape.
Désormais (et on en parlait encore hier avec Nathy) lorsque je vois mon médecin, je suis langé (avec bien évidement la culotte en plastique). Il lui est arrivé de m’ausculter et même si je garde mon pantalon (taille basse) la couche ainsi que la culotte plastique sont bien visible. Il y a encore un an c’était inconcevable. Le plus drôle dans l’histoire c’est que cette sérénité fait que je n’ai aucune espèce appréhension ni d’excitation (ce qui n’était pas du tout le cas lorsque je le fantasmais).
Comme quoi lorsque le fantasme fait place à la réalité…

Une vie en résumé

C’est ce que je viens de faire parvenir à mon Urologue préféré ainsi qu’à Docteur machin sans oublier le célèbre professeur bidule.
Mon Médecin traitant lui aussi a reçu sa copie. Il semblait d’ailleurs très touché par ma confiance. En fait, j’ai pris conscience du mur que je devrais escalader lorsque mon psychiatre a évoqué « la perversion » pour justifier ma démarche. Il n’en fallait pas plus pour me mettre en rogne et ce blocage du secretariat de professeur bidule a fini vraiment par faire déborder la couche déjà bien trempée.
Non mais ! j’avais dans l’idée qu’expliquer ma vie en détail ne pourrait pas faire de mal. C’est ainsi que j’ai passé une petite semaine à refaire le chemin en arrière. Déjà les premiers souvenirs. J’avais 5 ans, nous étions en 1972. 40 années de vie à mettre noir sur blanc. Ah ouai quand même !!
Cette introspection a été profitable. Sans parler de visée thérapeutique, j’ai pu ainsi recoller les morceaux et aussi comprendre certains aspects de ma vie.
Maaaaaaaaaa viiiiiie. Alain Barrière avait raison ! Qui ça? Si tu as moins de 40 ans, tu ne peux pas connaitre….Mais il n’y a pas péril en la demeure…..C’était le M Pokora des années 70. L’écriture de sa vie C’est un exercice de style assez étrange et ludique. Bien évidement, ca reste un résumé. Un résumé de 16 pages quand même. J’en ai chié mais j’y suis arrivé.
Mon médecin traitant à aussi trouvé que l’idée est bonne. Elle va permettre à professeur bidule et de son plus fidèle lieutenant (mon psy) de comprendre qui je suis et de ne pas rester à gratter la surface du sol avec le peu d’éléments à sa disposition sur l’infantilisme et sur mon cas bien singulier. Je suis assez content de moi (et j’ai les chevilles enflées). Zy Va ! comment j’me la pète ce soir ! Ce résumé de vie sera un outil de référence précieux pour ce professeur. Je suis par contre rassuré car mon médecin m’a confirmé qu’un courrier de mon psy a bien été adressé à ce dernier ( j’en doutais en fait). Dixit mon psy, Prof bidule c’est un des piliers du monde psychiatrique en France (à me remémorer la façon dont il m’en a parlé : des étoiles dans les yeux et des éloges à tout va !!). Seulement comme tout référent, il est peu disponible, d’où cette attente qui me semblait interminable. C’est désormais avec sérénité et le sens du devoir accompli que j’attends de ses nouvelles. (waaaa…. trop mortel sa race)Coté pissouserie tout va pour le mieux. Le volume de miction en journée s’est encore réduit. Il tourne aux alentours de 65 ml en moyenne (Oui je sais c’est ridicule comme ne cesse de me rappeler ma Nounou adorée). Les nuits deviennent plus sereines aussi, moins de réveils systématiques lorsque l’envie me prends. D’ailleurs je ne compte plus les reveils en mode piscine, ou dégât des eaux (c’est selon). Le seul truc qui me préoccupe c’est ce stent et sa dead line qui avance à grand pas. Il n’y à toujours pas urgence à l’enlever mais je sais que je vais bientôt passer la date limite de consommation et CA c’est un peu stressant.
Je ne me vois pas une seule seconde revenir en arrière.
Cette vie c’est trop bien. N’est-ce pas Nathy ?

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