A l’image de cette publicité pour Softex de 1950, voilà ce que je suis devenu. Un garçon pas propre qui doit être langé en permanence. Je m’habitue chaque jour à constater cette régression inéluctable. Les matins humides font maintenant parti de mon quotidien. Il m’arrive encore d’être réveillé par l’envie de faire pipi mais c’est de plus en plus rare. Le cerveau, cette fabuleuse machine semble opter pour le « laisser aller » plutôt que le réveil. Quoi qu’il en soit mes mictions ne dépassent guère les 30cl en position allongée (seuil de détection par le cerveau de l’envie d’uriner) donc pas ou peu d’alarme vers le cerveau. En journée je m’habitue aussi aux regards parfois moqueurs. Dernièrement en me rendant sur Paris, c’est Nathy qui m’a fait remarquer qu’un couple semblait plutôt amusé de voir mon derrière garni alors que j’étais langé de façon standard pour la journée et mon tee shirt n’était pas si court que cela. A leurs sourires il était évident qu’ils savaient que je portais une couche… Lorsque je suis seul, il n’est pas évident de détecter ces regards inquisiteurs mais j’ai pu quand même observer beaucoup de sourires moqueurs et voilés, certains dissimulés et d’autres un peu moins. On s’habitue à tout, et je pense être sur la bonne voie.
En fait je retire même une certaine fierté à afficher cette différence (sans pour autant exagérer le trait). Au travail c’est un peu pareil, j’ai bien l’impression que certains ont remarqué ces fesses rembourrées (même si je suis bien plus discret lorsque je suis au travail :tee shirt et veste longue )…La seule chose que je ne peux pas dissimuler c’est l’odeur et bien que cela soit à peine décelable, il y aura toujours des « nez fins » dans votre entourage. Mais cela ne me gène pas tant que cela. Tout au plus, il vont penser que je suis devenu incontinent mais n’oseront sans doute jamais me le demander. Et puis au fond, c’est la stricte vérité à la différence que je l’ai initiée. Mes pipis en journée sont de plus en plus surprenant. Hier je suis allé faire mes courses et en marchant j’ai senti la contraction caractéristique du sphincter lisse (le détrusor). Une contraction sans appel. Je mouillais ma couche tout en marchant d’un pas décidé. Le mois dernier, j’arrivais encore à retarder cette contraction en marchant et ce n’est que lorsque je m’arrêtait que ce dernier inondait mon entrejambe. Une différence notoire qui montre la progression dans cette régression. Enfin lorsque je dis « inonder », le terme est un peu galvaudé. En position debout, mes pipis ne dépassent guère des 10 cl soit un demi verre d’eau. Pas de quoi noyer une couche qui peut contenir plus de 20 fois ce volume….Il n’empêche qu’à chaque fois je me sens toujours anxieux vis à vis de l’étanchéité (surtout en extérieur)….