Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

J-56

Plus que 56 jours. Une attente placée désormais sous le signe de la sérénité.
J’ai enfin réussi à contacter mon psy fin Aout et je le rencontre la semaine prochaine…
Une sorte de formalité car désormais je n’ai plus cette épée de Damoclès (rapport psy) préalable à l’intervention chirurgicale. Un rapport qui de toute évidence n’aurait jamais vu le jour (à en juger par la frilosité psychiatrique sur ma pathologie). Ce que je souhaite comprendre c’est le mécanisme qui me conduit à vouloir cette intervention. Le but n’étant pas de me guérir de cette envie mais de la cerner. Oui, il y a bien une pathologie cachée mais laquelle?. Mon propre psy m’a affirmé que mon cas pourrait faire l’objet d’une thèse à elle toute seule.
Je suis persuadé que mon bon Dr a du plancher sur le sujet et reprendre ses vieux grimoires afin de cerner problème. Maintenant certains se demandent si l’intervention ne va pas provoquer un sentiment de vide. Comment gérer « l’après ». Existe-t-il une vie après la sphincterotomie.? OUI. Bien évidement OUI. Je vis déjà en permanence avec une incontinence réflexe. 24 heures sur 24 en couches depuis plus d’un an.
Cette intervention ne va rien changer au fond. Si ce n’est me libérer de ces réveils nocturnes. Car le stent n’a pas d’effet sur le col vésical qui a pris le relais. Et ce dernier à une fâcheuse tendance à perturber mes nuits. Je n’avais pas calculé une seule seconde cette éventualité mais quoi qu’il en soit je devais passer par cette étape avant d’obtenir le sésame auprès de mon urologue.
L’après sera un peu identique à ce que je vis. Sans les problèmes liés au stent (durée de pose limitée et contrôle régulier).
Et bien évidemment des nuits ENFIN calmes et reposantes.
Que du bonheur !!

The Final Countdown, but not the end of the Show !

Le 18 Novembre à 11 heures (heure locale) je passe une 3 ieme fois sur le bloc opératoire. Cette fois-ci c’est la bonne, la définitive.
Ne dit-on pas : Jamais 2 sans 3.
Acte I – Scène 1 / Mai 2011 : Injection de toxine botulique.
Acte II – Scène 1 / Aout 2011 : Pose d’un Stent Diabolo Porgès.
Ce 18 Novembre 2012 marquera l’ultime étape de cette quête d’incontinence.
Beaucoup ne comprendront sans doute jamais les raisons de ce choix.
Sachez seulement qu’elles sont motivées et loin d’être la conséquence d’un simple fantasme.
Ce 18 Novembre sera le dernier Acte : L’acte III – Scène 1.
Le dernier acte mais pas la dernière scène !.
Car au delà de cet ultime intervention, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
Un chemin qui passera par l’acceptation totale et définitive de cette nouvelle vie.
Un univers, un monde à explorer et bien des choses à raconter encore…
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la sphincterotomie voici un excellent document : La-Sphincterotomie.pdf

Hydratez-vous…

Avec cette canicule, il faut boire. Sale temps pour les gros les vieux et les pisseux! Béni sera celui qui inventera la couche d’été…
Petit résumé de ce mois de vacances.
Tout d’abord 3 jours de repos à Bénodet avec Nathy. On en a profité pour faire quelques photos (disponible dans la partie privée). Coté Nurserie, vous avez du remarquer qu’elle est de nouveau opérationnelle. Quelques bébés sont déjà venus gouter aux joies du nursing iodé ainsi et confier leurs petites fesses mouillées aux mains expertes de Nathy. A noter aussi le 1ier anniversaire de la pose du stent. 1 an passé du 08 Aout sans slip de grand. 1 an de pipis réflexe et de nuits humides. Une année très révélatrice. Je n’imagine pas revenir en arrière une seule seconde même si parfois il m’arrive d’en avoir un peu marre de cet état pisseux. Quoi de plus merveilleux que de se réveiller avec une couche trempée. Un sentiment de honte et de plaisir mélangé. Difficile à définir. La satisfaction de ne plus appartenir à la caste des hommes mais plutôt de celle des mouilleurs de couches. La prochaine étape sera celle de l’opération définitive.
J’ai longtemps hésité à vous en parler mais par soucis d’honnêteté je ne peux pas masquer un tel événement. Un événement qui marquera mon passage du stade adulte à celui de pisseux. L’opération consistera à enlever le stent et procéder à une résection du sphincter strié et aussi d’un élargissement col vésical afin de réduire au maximum la tonicité de ce dernier. Cela me permettra de passer des nuits moins agitées et améliorer ainsi la qualité de sommeil. Le plus amusant dans cette histoire c’est la fin de non recevoir apparente du corps psychiatrique. Le professeur Machin m’a fait parvenir un courrier début Juillet pour me faire part d’une fin de non recevoir. Il se déclare incompétent alors qu’il ne m’a même pas rencontré!! Il renvoie la baballe à mon psy. Je rappelle que Pr Machin est le N°2 français des psychiatres…Moi je dis Chapeau !! Ce courrier aurait pu me mettre en colère mais il a au contraire été un élément essentiel stratégique qui a fait pencher la balance du bon coté. En effet, je doutais de l’engagement du monde psychiatrique vis à vis de mon problème. Doute qui s’est confirmé à la lecture de ce courrier que je me suis empressé d’envoyer à mon urologue. Le 11 Aout je saute au plafond. En réponse à mon dernier message, mon urologue accepte enfin de m’opérer sans ce sacro saint rapport psy, ce sésame, cette chimère… (qui ne viendra sans doute jamais). Quoi qu’il en soit la donne est maintenant différente. Je souhaite tout de même rencontrer à nouveau mon psy (qui semble être aux abonnés absent). Comprendre le pourquoi de ce besoin indéfectible de devenir réellement pisseux à vie. Il ne reste maintenant plus que 3 mois avant d’entamer cette nouvelle vie. Mon psy va devoir passer à la vitesse supérieure.

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