Nathan
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

2 mois et demi…

Auront été nécessaire pour arriver enfin à cet état tant rêvé de « Grande pissouserie ». Je passe enfin des nuits calmes sans réveils intempestifs et c’est que du bonheur. Les journées sont aussi au beau fixe. La cicatrisation semble être presque arrivée à son terme, tout comme les grands travaux de rénovation de l’appart dans lesquels je me suis lancé il y à 5 semaines. Plutôt que de rester dans l’attentisme autant occuper mes journées. Vous vous demandiez certainement pourquoi je ne donnais pas de nouvelles…Vous avez enfin la réponse. La nurserie a été totalement refaite à neuf avec l’arrivée d’un meuble bas sous le lit pour stocker les couches et culottes. Un meuble ainsi qu’un petit marche pied dessinés par moi-même et réalisés par un menuisier sur Bordeaux !! Bref je ne me suis pas ennuyé ! Certains se demandent comment je gère la couche culotte avec cette chaleur permanente. En fait je n’ai pas vraiment le choix. Je m’hydrate, donc je change régulièrement mes fesses. C’est aussi simple que cela ! Le short est de rigueur bien évidemment et je dois souvent composer avec les regards amusés des gens que je croise avec des anecdotes qui se multiplient. Avec Nathy nous sommes allés faire des courses à Intermarché récemment et en me penchant sur le panier à courses je n’ai pas remarqué un type qui a montré à ses fils la culotte plastique et la couche qui dépassait du short. Nathy a adoré le spectacle. Un autre jour où un couple de voisin est venu sonner à ma porte. J’ai enfilé rapidement un short échancré mais je n’ai vu qu’après que je l’avais mal mis et que ma couche était bien visible aux échancrures… regard gêné du voisin que je n’ai compris qu’après coup. C’est ça aussi une vie de pisseux, s’habituer progressivement à ces grands moment de solitude où l’on se sent vraiment tout petit. Mes nuits sont maintenant beaucoup plus calmes et je me réveille systématiquement avec la couche trempée. Une petite envie au réveil encore mais c’est rien comparé au début.

Bilan à J+35.

A l’aube de ce 36 ieme jour je dois admettre que l’opération est définitivement un succès total. Encore un peu de fatigue certes et des nuits un peu perturbées mais quel bonheur de se sentir vraiment pisseux. D’ailleurs à ce sujet j’ai eu confirmation par mon urologue que les blocages ressentis parfois sont dus à la cicatrisation. Des blocages de moins en moins présents au fur et à mesure du temps qui passe. Sans rentrer dans les détails techniques disons qu’à un certain stade de la cicatrisation des adhérences se forment à cause d’une substance légèrement gluante : La prostaglandine. Afin de limiter cette dernière je dois prendre de l’ibuprofène; un anti-inflammatoire qui se révèle être très efficace. Ce que je ressens à ce stade? Tout d’abord une libération. Il y a tellement longtemps que j’en rêvais que j’ai encore du mal à réaliser que c’est désormais une réalité quotidienne. Nathy remarque que je suis complètement à l’Ouest en ce moment : Elle a raison. Je profite à fond de cette nouvelle vie et goute avec délectation à cette lente régression. Hier par exemple, j’ai enlevé ma couche trempée et posé mes fesses nues sur le canapé (protégé par une alèse bien entendu). Il y a encore 15 jours, je pouvais rester « propre » environ 5 minutes mais là, au bout de 2 minutes chrono, l’alèse était déjà trempée. Ces petits riens me remplissent de joie. Se reveiller tous les matins avec une couche trempée c’est aussi du pur bonheur. Aller faire des courses en supermarché et sentir le flot de pipi absolument incontrôlable remplir la couche est une expérience à la fois troublante, humiliante et jouissive. Dans ce que je ressens il y a aussi un sentiment de plénitude, de sérénité retrouvée, de paix intérieure. « Pisseux un jour, pisseux toujours ». Cette phrase n’est pas de moi mais de Perla. C’est tellement vrai !!…Dans ma vie j’ai tout d’abord combattu cette « déviance » cette « anormalité ». Puis avec le temps j’ai fini par l’accepter tout en la conservant comme un secret d’état. Je n’étais pas heureux, divisé entre mes amours décomposés et cette singulière illégitime. Je trouvais dans les couches le moyens de décompresser face au stress du monde extérieur. Je suis sans aucun doute atteint du syndrome d’asperger mais celui-ci n’a jamais été diagnostiqué. Une peur panique « des autres » et ma vie n’a été qu’un long combat pour dépasser justement cette phobie. Vous ne le savez sans doute pas mais j’ai bégayé jusque à mes 12 ans et il m’arrive encore de le faire lorsque je suis très fatigué ou bien quand j’ai bu un verre de trop. Ce combat a été aussi celui de l’affirmation de ma différence. Se réaliser sans pour autant se perdre dans une conformité de pensée et d’action. Je peux dire que je suis plutôt fier du chemin parcouru. Désormais l’Acte II (ou III je ne sais plus trop) sera de réussir à dépasser le regard des autres. Vivre le plus naturellement du monde sans me préoccuper que l’on puisse voir ma couche ou savoir que j’en porte une. Un combat qui fera l’objet de posts réguliers sur ce blog.

Fini les Slips de Grands…

Nous en rêvions depuis plus de 2 ans. Brûler symboliquement ces maudits slips de grand, et marquer ainsi officiellement le passage à cette vie tant désirée de mouilleur de couches. Tant qu’il me restait ne serait-ce qu’une once de propreté, nous ne pouvions pas le faire. 2 années auront été nécessaire pour entrer définitivement et de façon irréversible en grande pissouserie. Samedi 18 mai 2013, nous avons procédé au brulage de slip dans une petite crique discrète et ben abritée aux alentours de la région. Pour fêter cette nouvelle vie nous avons trinqué au Champagne tout en contemplant ce feu de joie singulier. Une date anniversaire qui sera le symbole de la naissance officielle de Nathan.
Vous êtes nombreux à me questionner sur le degré de mon incontinence et comment se gère au quotidien le changement de couches, les sorties, le travail etc etc…
En fait, je m’étais tellement bien préparé à cette nouvelle vie que cela me semble normal de mouiller mes couches et le regard des autres m’amuse (même si il ne me laisse pas indifférent). Je suis plutôt fier du résultat (Nathy aussi). Hier par exemple, avant d’officialiser cette renaissance, nous avons été tout d’abord en grande surface pour y chercher quelques babioles. Couche Abena X plus M4 et culotte plastique de de rigueur. Par dessus un pantalon taille élastique ainsi qu’un Tee shirt court. A peine arrivé dans la grande surface que je me rends compte que mon zizi pleure déjà à petites larmes. Un flot à peine perceptible par moment où que j’aille et quoi que je fasse. Il y a un mélange de honte et de plaisir surtout lorsque l’on croise des regards (surtout féminins) qui esquissent un sourire à la vue de ma tenue pas très adulte et de la bosse dans le pantalon. Le caissière semble avoir eu un sourire très caractéristique de gène et d’amusement face à son singulier client. Je m’en rend compte mais je conserve un grand sens de l’humour qui finalement détend l’atmosphère. Direction ensuite une excellente crêperie sur Guérande où nous nous asseyons pour commander. Nous étions affamés. Là je sens quand même un peu ma vessie se remplir quoi que même en position assise le zizi continue d’en faire qu’à sa tête. L’envie est très faible mais perceptible. Petit détour du coté du cimetière afin de remercier qui de droit (ça c’est d’ordre privé), et là le petit pipi se transforme en remplissage en règle de la couche. Je commence à flipper car je me rends compte alors que cette dernière est saturée et qu’il nous faut trouver un lieu pour changer Bébé. Direction alors un parking couvert et discret que je connaissais déjà. C’est quand même vachement mieux quand la couche est propre…S’habituer à changer sa couche en dehors de chez soit est une expérience que je n’avais pas encore eu l’occasion de vivre en vrai (Du moins pas depuis la dernière opération). Une fois tout propre nous nous sommes rendu chez Sephora. Nathy jubilait en son fort intérieur me voyant un peu mal à l’aise face aux questions de la vendeuse sur des échantillons de parfum. Des questions certes sans rapport avec mon état. Ce que la vendeuse ne savait pas et que Nathy avait tout de suite capté, c’est que je mouillais la couche par petites gouttes et j’essayais de masquer ma gène sans vraiment pouvoir y parvenir. La ballade continue et ce flot incessant très léger et continuel fini par faire grossir la couche. Une couche qui a été sans doute réparée par les filles d’un autre magasin de bijoux discounts et ceci pour le plus grand plaisir de Nathy qui maintenant se délecte elle aussi de ces sourires entendus et de ces petits fous rires qu’elles dissimulent sous couvert de bonne humeur générale. En soirée, Nathy voulant se faire une idée précise de mon degré d’incontinence m’a proposé un « jeu de grand ». J’ai du m’assoir sans la couche sur le canapé avec juste une alèse au cas où. Si j’arrivais à rester 5 minutes propre c’est que j’étais encore un grand. A sa plus grande surprise j’ai du tenir 2 minutes chrono…Elle était aux anges de voir que l’opération est un succès total. Il reste encore à laisser cicatriser tout ça afin que je puisse faire de bonnes nuits réparatrices. En effet l’irritation provoquée par l’intervention à une fâcheuse tendance à me réveiller. cela est du au fait que l’Epithélialisation n’est pas encore terminée. Dans moins de 6 mois les tissus se seront reformés et la cicatrisation sera alors complète.

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